Comment booster mon taux de consentement ?

Cet article a pour vocation d’aider les éditeurs de site à atteindre de plus haut niveau de performance dans leurs activités digitales tout en optimisant leur CMP (Consent Management Platform).

En application du RGPD et de la directive ePrivacy, l'ensemble des sites européens utilisant des cookies a dû mettre en place une CMP pour collecter et gérer les choix de ses utilisateurs.

Vous en avez sûrement croisé des centaines, ce n’est d’ailleurs pas toujours agréable en tant qu'utilisateur !

Il s’agit de la fenêtre de dialogue qui s’affiche à l’arrivée sur un site pour collecter les choix des internautes en matière de vie privée.

Cet outil est souvent contraignant mais c’est aujourd’hui le nouveau socle pour maintenir ses activités digitales.

Un mauvais paramétrage peut avoir de lourdes conséquences sur la conformité du site et ses performances.

Pour vous assurer de bien paramétrer votre CMP tout en maintenant un taux de consentement élevé, faisons un état des lieux de 8 idées préconçues sur le sujet :


1 - “Le design, c’est super important” >>  FAUX 

En réalité, le design n’est pas l’élément clé. Il n’influence d’ailleurs que peu le taux de consentement.

Il est tout de même recommandé d’utiliser la couleur principale de votre site sur votre CMP et d’y intégrer votre logo.


2 - “Le texte doit être court !” >>  FAUX 

Le texte est un élément primordial pour la conformité.

Il faut être conscient que la longueur du texte ne va pas impacter le choix de l’utilisateur.

Pourtant, il est impossible de justifier que le consentement de votre utilisateur est valide sans afficher ce que les autorités exigent.

>> Conseil : Ne surtout pas tirer sur la corde de la conformité en minimisant le texte.

Cela n’impactera pas positivement votre taux de consentement mais rendra tout simplement invalide le consentement de l’utilisateur.

A titre d’exemple, pour qu’un consentement soit considéré comme “éclairé” (un des quatre caractères du consentement dans le RGPD), il faut à minima que l’utilisateur puisse accéder à des dizaines d’informations avant de pouvoir exercer un choix.

Quelques exemples :

  • Lister les finalités,
  • proposer un lien vers la liste des partenaires en 1 clic sans scroller,
  • définir le périmètre d’application du consentement et sa durée,
  • expliquer à l’utilisateur comment s’opposer,  changer d’avis…

Ces informations doivent obligatoirement figurer sur le 1er écran de la CMP


3 - “Appliquer une mécanique de refus” >>  VRAI 

Depuis les recommandations de la CNIL du 01 Avril 2021, il est obligatoire de proposer “une mécanique de refus groupée” aux utilisateurs situés en France.

Cela signifie que si l’utilisateur a la possibilité d’accepter en un clic, il faut lui donner la possibilité de ne pas accepter en un clic.

>> Conseil : privilégier les CMP compatibles avec les standards marchés tels que le TCF V2 de l'IAB Europe, le Google Consent Mode, et le BING consent mode.

Cela vous permettra de proposer un bouton (ou lien) “continuer sans accepter” plutôt que “tout refuser”.

Il sera alors possible, en cas d’absence de consentement, de maintenir la base légale de l’intérêt légitime (une des six bases légales du RGPD) et d’opérer certains de vos traitements qui ne nécessitent pas un consentement.


4 - “Ajouter le maximum de partenaires possibles” >>  FAUX 

Il est essentiel de n’oublier aucun partenaire ni aucune finalité pour assurer le caractère spécifique du consentement.

Si votre CMP se base sur le TCF V2 de l’IAB Europe, vous pourrez en un clic sélectionner et automatiser l’intégration de vos partenaires.

Vous n’aurez nul besoin de renseigner vous-même ni leurs finalités ni les bases légales associées. Tout sera automatisé.

>> Conseil : inutile de sélectionner trop de partenaires. Il faut se limiter à vos partenaires directs et indirects utilisés au quotidien

Afficher des sociétés non partenaires aura pour conséquence de ralentir le chargement de la CMP et détruire l’expérience utilisateur. En effet, la CMP devra s’afficher pour collecter des consentements y compris pour des sociétés avec lesquelles vous ne partagez aucune activité.

Chez Sirdata, nous proposons une liste par défaut afin de n'oublier aucun acteur incontournable et nous proposons aussi des listes pré-configurées par différentes régies publicitaires.

Régies pré-configurées


5 - “Bloquer la navigation” >>  Cela dépend 

C’est une question très importante.

La réponse dépend de vos besoins et de la typologie de vos activités.

Si votre volonté est de maximiser votre taux de consentement, il est fortement recommandé d’activer l’option overlay (figer la page) dans votre CMP.

Pourquoi ? Car, sans overlay, une bonne partie de votre audience n’interagira pas avec la CMP et donc ne consentira pas.

Si le taux de consentement n’est pas l’objectif premier et que vous souhaitez privilégier une expérience utilisateur plus soft, l’overlay peut être désactivé.


6 - “Toutes les CMP ont les mêmes fonctionnalités techniques” >>  FAUX 

La carrosserie, c’est bien... Mais il faut privilégier le moteur !

La plupart des atouts garantissant un taux de consentement optimal ne sont pas visibles au premier abord.

Vous l’avez compris, si le design n’est pas un élément clé pour les performances d’une CMP, le moteur l’est !

Chez Sirdata, nous proposons trois fonctionnalités techniques qui permettent de booster nativement le taux de consentement :

  • La coopérative de partage de choix : Consent Framework

Il s’agit de ne pas sur-solliciter l’utilisateur en lui demandant  systématiquement les mêmes consentements d’un site à l’autre.

Lorsque l’on demande à l’utilisateur d’exprimer son choix quant à l’utilisation de ses données personnelles, celui-ci peut le faire en fonction des différentes activités (autrement appelées finalités) que les sociétés opéreront avec ses données.

Le standard technique du TCF V2 de l’IAB Europe permet à la plupart des CMP de parler le même langage et ainsi de se comprendre et de partager les informations de choix de l’utilisateur.

Concrètement, le standard inclut 12 finalités (activités) pré-définies ; chacune d'entre elles est reconnaissable grâce à  son identifiant unique et chaque société (nommées vendors) dispose aussi d’un identifiant unique.

Sur cette base, il est donc possible techniquement et avant d’afficher la CMP à l’utilisateur, de vérifier son choix (relatif à telle ou telle activité et telle ou telle société) au sein de ce réseau de sites plutôt que de lui redemander ses choix systématiquement pour chaque visite sur chaque site.

Cela permet de booster de manière significative le taux de consentement mais aussi de déclencher ses activités digitales dès la première page visitée sans imposer l’ouverture de la fenêtre de la CMP. Et surtout de ne pas sur-solliciter l’internaute !

Avantages de la coopérative de partage de choix


  • L’application intelligente des choix.

Ne jamais remettre en jeu un consentement encore valide.

Toutes les CMP du marché ont un fonctionnement binaire. Si vous référencez 50 partenaires et qu’il manque le consentement pour l’un d’entre eux, la CMP s’affichera automatiquement pour collecter le choix de l’internaute quant à l’utilisation de ses données personnelles par le partenaire qui n’a pas encore obtenu de consentement. Mais en s’affichant, elle remettra également en jeu les choix déjà obtenus pour les 49 autres partenaires.

Chez Sirdata, nous affichons un écran spécifique permettant à l’utilisateur de n’appliquer son choix que sur les nouveaux partenaires et/ou nouvelles finalités.

En cas de refus, les nouvelles sociétés (partenaires) ne bénéficient donc pas du consentement mais les partenaires existants conservent le consentement déjà obtenu.

Avantages de l'Application Intelligente des Choix


  • Le Capping

La CNIL impose, à juste titre, que la durée de conservation du choix de l’internaute soit similaire qu’il s’agisse d’un consentement ou d’un refus.

La recommandation est de 180 jours (6 mois).

Néanmoins, qui dit conservation du choix ne veut pas dire non plus réaffichage de la CMP.

Chez Sirdata, nous conservons les choix des utilisateurs 6 mois par défaut, mais laissons les éditeurs paramétrer la période de non réaffichage de leur CMP. Cela étant dit, afin d’éviter les refus pour sur-sollicitation, en l’absence de choix ou absence de consentement, nous empêchons le réaffichage de la CMP en dessous de 24h.

Cela permet d’éviter le harcèlement de l’utilisateur pendant sa navigation même s’il se déplace d’un site à un autre et même si sa session est terminée.

En cas de refus, que l’utilisateur revienne le lendemain sur votre site ou même 5 mois plus tard, nous encoderons le signal de refus mais nous réafficherons au même moment la CMP si l’éditeur l’a souhaité.

Si l’utilisateur  ne fait aucun choix, son refus demeurera actif.

Gérer le capping de réaffichage de la CMP permet à l’éditeur de convertir (au moins le tenter) les refus en consentements.

Nous pouvons comparer cette technique à celle appliquée en magasin lorsque vous refusez de prendre la carte de fidélité… on vous la repropose à chaque fois que vous revenez ;) La différence c’est qu’ici, on y impose un capping …


7 - “Une CMP permet uniquement de collecter des consentements” >>  FAUX 

Il est important d’analyser les services existants autour de la CMP.

La CMP est le nouveau socle permettant de gérer vos activités digitales.

L’optimisation du taux de consentement est essentielle mais il faut aussi étudier les alternatives.

  • La CMP peut-elle vous aider dans la gestion du choix et notamment la gestion des effets de ce choix ?

Propose-t-elle :

  • des solutions lorsque  l’utilisateur ne donne pas son consentement ?
  • un déclenchement des dépôts de cookies et autres pixels de tracking en fonction du choix de l’utilisateur (conditionnement des tags ) ?
  • des options de compatibilité avec les tags les plus utilisés  comme Google Analytics ou Bing avec l’activation de leur “Consent Mode” respectif
  • ou encore des produits de proxyfication pour sécuriser les transferts de données vers les Etats-Unis ?
  • des options afin de conditionner proprement la lecture des Players Vidéo utilisant des cookies?

Est-elle proposée avec des services qui permettent :

  • d’ auditer votre intégration?
  • d’être accompagné par des experts?


8 - “Il me faut une CMP que je dois configurer entièrement selon mes propres critères” >>  FAUX 

Généralement, l’intégration d’une CMP est un jeu d’enfant.

Il suffit très souvent de copier-coller un script pour activer la solution.

Il faut néanmoins s’assurer que :

  • Le consentement collecté est bien valide
  • La CMP va bien s’adapter toute seule et automatiquement aux nouvelles règles et recommandations de la CNIL et de toute autorité compétente.

Par exemple, depuis le 01 Avril 2021, les 25 000 éditeurs utilisateurs de la CMP Sirdata ont vu apparaître automatiquement une mécanique de refus sur leurs sites puisqu’elle était devenue obligatoire. Ne pas l’implémenter aurait rendu invalide l’ensemble des consentements des internautes obtenus depuis cette date.

Certaines CMP vont privilégier les demandes de leurs clients de peur de les perdre mais cela se fera au détriment de la conformité et de leur rôle de conseil.

>> Conseil : privilégier les installations simples et autonomes !

Car c’est le rôle d’une CMP que d’être au fait des lois applicables (et de leur date de mise en application) en matière de protection des données et de faire bénéficier automatiquement ses clients de ses mises à jour voire de ses nouvelles fonctionnalités.

Vous avez désormais toutes les cartes en main pour réussir votre intégration.

N’hésitez pas à solliciter directement les CMP providers pour approfondir ces éléments lors d’un call.

Éditeur de sites, bonne chance à vous !